Né en 1985. Vit et travaille entre Paris et Nice.
Que ce soit à travers le son, l'installation, la performance, la vidéo ou la sculpture, le travail de Jérôme Grivel agit à l'endroit de l'expérience du réel.
Aussi, ses œuvres engagent-elles souvent le corps du spectateur, elles l'isolent, le mettent à l'épreuve de l'espace, le surprennent, lui proposent des dispositifs d'écoutes spécifiques... elles instaurent un dialogue.
Son travail s'active par la présence, ses sculptures appellent la déambulation ou la projection mentale d'un corps dans l'espace. Les formes qu'il manipule sont minimales, géométriques, elles ne débordent pas de leur « fonction » et semblent vouloir resserrer l'attention qu'on porte sur elles. Il faut dire que ses productions sont en équilibre, elles éprouvent les limites du possible.
Ainsi la résistance auditive rejoint-elle ici celle des matériaux, et qu'il hurle jusqu'à n'en plus pouvoir dans un micro au milieu d'un vernissage, ou qu'il construise des structures complexes avec des matériaux légers non appropriés qui finissent fatalement par s’effondrer, il tente de travailler, par amplification, sur ce point de rupture à partir duquel tout bascule d'un état à un autre.
Guillaume Mansart